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Computer Vision : définition, fonctionnement, cas d’usage, formations

La Computer Vision ou vision par ordinateur est une technologie d’intelligence artificielle permettant aux machines d’imiter la vision humaine. Découvrez tout ce que vous devez savoir : définition, fonctionnement, histoire, applications, formations…

Depuis maintenant plusieurs années, nous sommes entrés dans l’ère de l’image. Nos smartphones sont équipés de caméras haute définition, et nous capturons sans cesse des photos et des vidéos que nous partageons au monde entier sur les réseaux sociaux.

Les services d’hébergement vidéo comme YouTube connaissent une popularité explosive, et des centaines d’heures de vidéo sont mises en ligne et visionnées chaque minute. Ainsi, l’internet est désormais composé aussi bien de texte que d’images.

Toutefois, s’il est relativement simple d’indexer les textes et de les explorer avec des moteurs de recherche tels que Google, la tâche est bien plus difficile en ce qui concerne les images. Pour les indexer et permettre de les parcourir, les algorithmes ont besoin de connaître leur contenu.

Pendant très longtemps, la seule façon de présenter le contenu d’une image aux ordinateurs était de renseigner sa méta-description lors de la mise en ligne. Désormais, grâce à la technologie de  » vision par ordinateur  » (Computer Vision), les machines sont en mesure de  » voir «  les images et de comprendre leur contenu.

Qu’est ce que la vision par ordinateur ?

La Computer Vision peut être décrite comme un domaine de recherche ayant pour but de permettre aux ordinateurs de voir. De façon concrète, l’idée est de transmettre à une machine des informations sur le monde réel à partir des données d’une image observée.

Pour le cerveau humain, la vision est naturelle. Même un enfant est capable de décrire le contenu d’une photo, de résumer une vidéo ou de reconnaître un visage après les avoir vus une seule fois. Le but de la vision par ordinateur est de transmettre cette capacité humaine aux ordinateurs.

Il s’agit d’un vaste champ pluridisciplinaire, pouvant être considéré comme une branche de l’intelligence artificielle et du Machine Learning. Toutefois, il est aussi possible d’utiliser des méthodes spécialisées et des algorithmes d’apprentissage général n’étant pas nécessairement liés à l’intelligence artificielle.

De nombreuses techniques en provenance de différents domaines de science et d’ingénierie peuvent être exploitées. Certaines tâches de vision peuvent être accomplies à l’aide d’une méthode statistique relativement simple, d’autres nécessiteront de vastes ensembles d’algorithmes de Machine Learning complexes.

 

 

L’histoire de la Computer Vision

En 1966, les pionniers de l’intelligence artificielle Seymour Papert et Marvin Minsky lance le Summer Vision Project : une initiative de deux mois, rassemblant 10 hommes dans le but de créer un ordinateur capable d’identifier les objets dans des images.

Pour atteindre cet objectif, il était nécessaire de créer un logiciel capable de reconnaître un objet à partir des pixels qui le composent. À l’époque, l’IA symbolique – ou IA basée sur les règles – était la branche prédominante de l’intelligence artificielle.

Les programmeurs informatiques devaient spécifier manuellement les règles de détection d’objets dans les images. Or, cette approche pose problème puisque les objets dans les images peuvent apparaître sous différents angles et différents éclairages. Ils peuvent aussi être altérés par l’arrière-plan, ou obstrués par d’autres objets.

Les valeurs de pixels variaient donc fortement en fonction de nombreux facteurs, et il était tout simplement impossible de créer des règles manuellement pour chaque situation possible. Ce projet se heurta donc aux limites techniques de l’époque.

Quelques années plus tard, en 1979, le scientifique japonais Kunihiko Fukushima créa un système de vision par ordinateur appelé  » neocognitron «  en se basant sur les études neuroscientifiques menées sur le cortex visuel humain. Même si ce système échoua à effectuer des tâches visuelles complexes, il posa les bases de l’avancée la plus importante dans le domaine de la Computer Vision…

La révolution du Deep Learning

La Computer Vision n’est pas une nouveauté, mais ce domaine scientifique a récemment pris son envol grâce aux progrès effectués dans les technologies d’intelligence artificielle, de Deep Learning et de réseaux de neurones.

Dans les années 1980, le Français Yan LeCun crée le premier réseau de neurones convolutif : une IA inspirée par le neocognitron de Kunihiko Fukushima. Ce réseau est composé de multiples couches de neurones artificiels, des composants mathématiques imitant le fonctionnement de neurones biologiques.

Lorsqu’un réseau de neurones traite une image, chacune de ses couches extrait des caractéristiques spécifiques à partir des pixels. La première couche détectera les éléments les plus basiques, comme les bordures verticales et horizontales.

À mesure que l’on s’enfonce en profondeur dans ce réseau, les couches détectent des caractéristiques plus complexes comme les angles et les formes. Les couches finales détectent les éléments spécifiques comme les visages, les portes, les voitures. Le réseau produit enfin un résultat sous forme de tableau de valeurs numériques, représentant les probabilités qu’un objet spécifique soit découvert dans l’image.

L’invention de Yann LeCun est brillante, et a ouvert de nouvelles possibilités. Toutefois, son réseau de neurones était restreint par d’importantes contraintes techniques. Il était nécessaire d’utiliser d’immenses volumes de données et des ressources de calcul titanesques pour le configurer et l’utiliser. Or, ces ressources n’étaient tout simplement pas disponibles à cette époque.

Dans un premier temps, les réseaux de neurones convolutifs furent donc limités à une utilisation dans les domaines tels que les banques et les services postaux pour traiter des chiffres et des lettres manuscrites sur les enveloppes et les chèques.

Il a fallu attendre 2012 pour que des chercheurs en IA de Toronto développent le réseau de neurones convolutif AlexNet et triomphent de la compétition ImageNet dédiée à la reconnaissance d’image. Ce réseau a démontré que l’explosion du volume de données et l’augmentation de puissance de calcul des ordinateurs permettaient enfin d’appliquer les  » neural networks  » à la vision par ordinateur.

Ce réseau de neurones amorça la révolution du Deep Learning : une branche du Machine Learning impliquant l’utilisation de réseaux de neurones à multiples couches. Ces avancées ont permis de réaliser des bonds de géants dans le domaine de la Computer Vision. Désormais, les machines sont même en mesure de surpasser les humains pour certaines tâches de détection et d’étiquetage d’images.

 

Comment fonctionne la vision par ordinateur

Les algorithmes de vision par ordinateur sont basés sur la  » reconnaissance de motifs « . Les ordinateurs sont entraînés sur de vastes quantités de données visuelles. Ils traitent les images, étiquettent les objets, et trouvent des motifs (patterns) dans ces objets.

Par exemple, si l’on nourrit une machine avec un million de photos de fleurs, elle les analysera et détectera des motifs communs à toutes les fleurs. Elle créera ensuite un modèle, et sera capable par la suite de reconnaître une fleur chaque fois qu’elle verra une image en comportant une.

Les algorithmes de vision par ordinateur reposent sur les réseaux de neurones, censés imiter le fonctionnement du cerveau humain. Or, nous ne savons pas encore exactement comment le cerveau et les yeux traitent les images. Il est donc difficile de savoir à quel point les algorithmes de Computer Vision miment ce processus biologique.

Les machines interprètent les images de façon très simple. Elles les perçoivent comme des séries de pixels, avec chacun son propre ensemble de valeurs numériques correspondant aux couleurs. Une image est donc perçue comme une grille constituée de pixels, chacun pouvant être représenté par un nombre généralement compris entre 0 et 255.

Bien évidemment, les choses se compliquent pour les images en couleur. Les ordinateurs lisent les couleurs comme des séries de trois valeurs : rouge, vert et bleu. Là encore, l’échelle s’étend de 0 à 255. Ainsi, chaque pixel d’une image en couleur à trois valeurs que l’ordinateur doit enregistrer en plus de sa position.

Chaque valeur de couleur est stockée en 8 bits. Ce chiffre est multiplié par trois pour une image en couleurs, ce qui équivaut à 24 bits par pixel. Pour une image de 1024×768 pixels, il faut donc compter 24 bits par pixels soit presque 19 millions de bits ou 2,36 mégabytes.

Vous l’aurez compris : il faut beaucoup de mémoire pour stocker une image. L’algorithme de Computer Vision quant à lui doit parcourir un grand nombre de pixels pour chaque image. Or, il faut généralement plusieurs dizaines de milliers d’images pour entraîner un modèle de Deep Learning.

C’est la raison pour laquelle la vision par ordinateur est une discipline complexe, nécessitant une puissance de calcul et une capacité de stockage colossales pour l’entraînement des modèles. Voilà pourquoi il a fallu attendre de nombreuses années pour que l’informatique se développe et permette à la Computer Vision de prendre son envol.

 

Les différentes applications de Computer Vision

La vision par ordinateur englobe toutes les tâches de calcul impliquant le contenu visuel telles que les images, les vidéos ou même les icônes. Cependant, il existe de nombreuses branches dans cette vaste discipline.

La classification d’objet consiste à entraîner un modèle sur un ensemble de données d’objets spécifiques, afin de lui apprendre à classer de nouveaux objets dans différentes catégories. L’identification d’objet quant à elle vise à entraîner un modèle à reconnaître un objet.

Parmi les applications les plus courantes de vision par ordinateur, on peut citer la reconnaissance d’écriture manuscrite. Un autre exemple est l’analyse de mouvement vidéo, permettant d’estimer la vélocité des objets dans une vidéo ou directement sur la caméra.

Dans la segmentation d’image, les algorithmes répartissent les images dans plusieurs ensembles de vues. La reconstruction de scène permet de créer un modèle 3D d’une scène à partir d’images et de vidéos.

Enfin, la restauration d’image exploite le Machine Learning pour supprimer le  » bruit  » (grain, flou…) sur des photos. De manière générale, toute application impliquant la compréhension des pixels par un logiciel peut être associée à la Computer Vision.

 

Quels sont les cas d’usages de la Computer Vision ?

La Computer Vision fait partie des applications du Machine Learning que nous utilisons déjà au quotidien, parfois sans même le savoir. Par exemple, les algorithmes de Google parcourent des cartes pour en extraire de précieuses données et identifier les noms de rues, les commerces ou les bureaux d’entreprises.

De son côté, Facebook exploite la vision par ordinateur afin d’identifier les personnes sur les photos. Sur les réseaux sociaux, elle permet aussi de détecter automatiquement le contenu problématique pour le censurer immédiatement.

Les voitures autonomes

Les entreprises de la technologie sont loin d’être les seules à se tourner vers cette technologie. Ainsi, le constructeur automobile Ford utilise la Computer Vision pour développer ses futurs véhicules autonomes. Ces derniers reposent sur l’analyse en temps réel de nombreux flux vidéo capturés par la voiture et ses caméras.

Il en va de même pour tous les systèmes de voitures sans pilote comme ceux de Tesla ou Nvidia. Les caméras de ces véhicules capturent des vidéos sous différents angles et s’en servent pour nourrir le logiciel de vision par ordinateur.

Ce dernier traite les images en temps réel pour identifier les bordures des routes, lire les panneaux de signalisation, détecter les autres voitures, les objets et les piétons. Ainsi, le véhicule est en mesure de conduire sur autoroute et même en agglomération, d’éviter les obstacles et de conduire les passagers jusqu’à leur destination.

 

La santé

Dans le domaine de la santé, la Computer Vision connaît aussi un véritable essor. La plupart des diagnostics sont basés sur le traitement d’image : lecture de radiographies, scans IRM…

Google s’est associé avec des équipes de recherche médicale pour automatiser l’analyse de ces imageries grâce au Deep Learning. D’importants progrès ont été réalisés dans ce domaine. Désormais, les IA de Computer Vision se révèlent plus performantes que les humains pour détecter certaines maladies comme la rétinopathie diabétique ou divers cancers.

Le sport

Dans le domaine du sport, la vision par ordinateur apporte une précieuse assistance. Par exemple, la Major League Baseball utilise une IA pour suivre la balle avec précision. De même, la startup londonienne Hawk-Eye déploie son système de suivi de balle dans plus de 20 sports comme le basketball, le tennis ou le football.

La reconnaissance faciale

Une autre technologie reposant sur la Computer Vision est la reconnaissance faciale. Grâce à l’IA, les caméras sont en mesure de distinguer et de reconnaître les visages. Les algorithmes détectent les caractéristiques faciales dans les images, et les comparent avec des bases de données regroupant de nombreux visages.

Cette technologie est utilisée sur des appareils grand public comme les smartphones pour authentifier l’utilisateur. Elle est aussi exploitée par les réseaux sociaux pour détecter et identifier les personnes sur les photos. De leur côté, les autorités s’en servent pour identifier les criminels dans les flux vidéo.

La réalité virtuelle et augmentée

Les nouvelles technologies de réalité virtuelle et augmentée reposent également sur la Computer Vision. C’est elle qui permet aux lunettes de réalité augmentée de détecter les objets dans le monde réel et de scanner l’environnement afin de pouvoir y disposer des objets virtuels.

Par exemple, les algorithmes peuvent permettre aux applications AR de détecter des surfaces planes comme des tables, des murs ou des sols. C’est ce qui permet de mesurer la profondeur et les dimensions de l’environnement réel pour pouvoir y intégrer des éléments virtuels.

Les limites et problèmes de la Computer Vision

La vision par ordinateur présente encore des limites. En réalité, les algorithmes se contentent d’associer des pixels. Ils ne  » comprennent  » pas véritablement le contenu des images à la manière du cerveau humain.

Pour cause, comprendre les relations entre les personnes et les objets sur des images nécessite un sens commun et une connaissance du contexte. C’est précisément pourquoi les algorithmes chargés de modérer le contenu sur les réseaux sociaux ne peuvent faire la différence entre la pornographie et une nudité plus candide comme les photos d’allaitement ou les peintures de la Renaissance.

Alors que les humains exploitent leur connaissance du monde réel pour déchiffrer des situations inconnues, les ordinateurs en sont incapables. Ils ont encore besoin de recevoir des instructions précises, et si des éléments inconnus se présentent à eux, les algorithmes dérapent. Un véhicule autonome sera par exemple pris de cours face à un véhicule d’urgence garé de façon incongrue.

Même en entraînant une IA avec toutes les données disponibles, il est en réalité impossible de la préparer à toutes les situations possibles. La seule façon de surmonter cette limite serait de parvenir à créer une intelligence artificielle générale, à savoir une IA véritablement similaire au cerveau humain.

Comment se former à la Computer Vision ?

Si vous êtes intéressé par la Computer Vision et ses multiples applications, vous devez vous former à l’intelligence artificielle, au Machine Learning et au Deep Learning. Vous pouvez opter pour les formations DataScientest.

Le Machine Learning et le Deep Learning sont au coeur de nos formations Data Scientist et Data Analyst. Vous apprendrez à connaître et à manier les différents algorithmes et méthodes de Machine Learning, et les outils de Deep Learning comme les réseaux de neurones, les GANs, TensorFlow et Keras.

Ces formations vous permettront aussi d’acquérir toutes les compétences nécessaires pour exercer les métiers de Data Scientist et de Data Analyst. À travers les différents modules, vous pourrez devenir expert en programmation, en Big Data et en visualisation de données.

Nos différentes formations adoptent une approche innovante de Blended Learning, alliant le présentiel au distanciel pour profiter du meilleur des deux mondes. Elles peuvent être effectuées en Formation Continue, ou en BootCamp.

Pour le financement, ces parcours sont éligibles au CPF et peuvent être financés par Pôle Emploi via l’AIF. À l’issue du cursus, les apprenants reçoivent un diplôme certifié par l’Université de la Sorbonne. Parmi nos alumnis, 93% trouvent un emploi immédiatement après l’obtention du diplôme. N’attendez plus, et découvrez nos formations.

https://youtu.be/SNNK6z03TaA

Vous savez tout sur la Computer Vision. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur le Text Mining, et les différents algorithmes de Machine Learning.

Jeune fille de type asiatique tenant la main d’un robot
Définitions

Apprentissage supervisé : Définition et explications

L’apprentissage supervisé, dans le contexte de l’intelligence artificielle, est la méthode d’apprentissage la plus utilisée en Machine Learning et en Deep Learning. L’apprentissage supervisé consiste à surveiller l’apprentissage de la machine en lui présentant des exemples de ce qu’elle doit effectuer. Ses utilisations sont nombreuses : reconnaissance vocale, intelligence artificiel

le, classifications, etc. Ainsi, la régression linéaire fait partie d’une des techniques d’apprentissage supervisé la plus utilisée dans la prédiction d’une valeur continue. Aussi, la grande majorité des problèmes de Machine Learning et de Deep Learning utilisent l’apprentissage supervisé : il est donc primordial de comprendre correctement le fonctionnement de cette méthode. 

Comment fonctionne un apprentissage supervisé ?

Le but de l’apprentissage automatique est de créer des algorithmes aptes à recevoir des ensembles de données et à réaliser une analyse statistique pour prédire un résultat.

Si on appelle ça un apprentissage supervisé, c’est parce que le processus d’un algorithme tiré du Training Set (ensembles de données) peut être considéré comme un enseignant qui surveille le processus d’apprentissage. Nous connaissons les bonnes réponses, l’algorithme effectue des prédictions sur les réponses et est ensuite corrigé par l’enseignant. L’apprentissage cesse quand l’algorithme atteint le niveau attendu pour être efficient. 

Il consiste en des variables d’entrée X et une variable de sortie Y. L’algorithme a pour but d’apprendre la fonction de l’entrée jusqu’à la sortie.

Y = f (X)

Les étapes de l’apprentissage automatique sont : 

  1.     La collecte des données et leur labellisation
  2.     Le nettoyage des données pour identifier de potentielles erreurs ou manquement
  3.     Le prétraitement des données (identification des variables explicatives notamment)
  4.     Instanciation des modèles (modèle de régression ou de classification par exemple).
  5.     Entraînement des modèles 
  6.     Validation du modèle 

Ainsi et comme le montre la formule Y = f (X), le modèle d’apprentissage supervisé est très efficace pour étudier des relations linéaires mais il reste incapable de performer quand il y a des relations plus complexes qu’une linéarité entre les variables.

Apprentissage supervisé ou non supervisé ?

L’apprentissage non supervisé correspond au fait de n’utiliser que des données d’entrée (X) et aucune variable de sortie Y correspondante. Le but de l’apprentissage non supervisé est de modéliser la structure des données afin d’en apprendre plus sur les données et à la différence de l’apprentissage supervisé, il n’y a pas de bonne réponse ni d’enseignant. Les algorithmes sont laissés à leurs propres processus pour étudier et choisir la structure des données qui soit intéressante. 

L’apprentissage automatique présente des atouts que les apprentissages non supervisés n’ont pas, mais il rencontre aussi des difficultés. En effet, l’apprentissage supervisé est plus apte à prendre des décisions auxquelles les humains peuvent s’identifier car les données sont elles-mêmes fournies par l’humain. Néanmoins, les apprentissages supervisés rencontrent plus de difficultés à traiter les données qui s’ajoutent après l’apprentissage. En effet, si un système connaît les groupes chiens et chats et reçoit une photographie de souris, il devra la placer dans l’un ou l’autre de ces deux groupes alors qu’elle n’y appartient pas. Au contraire, si le système avait suivi un apprentissage non supervisé, il ne serait pas capable d’identifier que c’est une souris mais il serait capable de le définir comme n’appartenant à aucune des 2 catégories chiens et chats. 

Considérons le problème classique de la fidélisation des clients, nous constatons que nous pouvons l’aborder de différentes manières. Une entreprise veut segmenter ses clients. Cependant, quelle est la stratégie la plus appropriée ? Est-il préférable de traiter cela comme un problème de classification, de regroupement ou même de régression ? L’indice clé va nous donner la deuxième question.

Si l’entreprise se demande : « Mes clients se regroupent-ils naturellement d’une manière ou d’une autre ? », il n’y a pas à définir de cible pour le regroupement. En revanche, si elle pose la question autrement : « Pouvons-nous identifier des groupes de clients ayant une forte probabilité de se désabonner dès la fin de leur contrat ? », l’objectif sera bien défini. Par conséquent, elle prendra des mesures en fonction de la réponse à la question qui suit : « Le client va-t-il se désabonner ? ».

Dans le premier cas, nous avons affaire à un exemple d’apprentissage non supervisé, tandis que le second est un exemple d’apprentissage supervisé.

L’apprentissage supervisé chez DataScientest

Considérant l’efficacité et l’importance de l’apprentissage supervisé, DataScientest le place parmi les connaissances à valider aux cours de ses formations. Notamment au sein de la formation de data analyst et dans le module de Machine Learning de 75h, il vous sera demandé d’apprendre à identifier les problèmes de Machine Learning non supervisés, et apprendre à utiliser des méthodes d’apprentissage supervisé par des problèmes de régression. De même, dans la formation de data management, dans le module Data Literacy, nous apprendrons à identifier quelle méthode de Machine Learning utiliser selon le type de métier. Enfin, dans la formation de data scientist, le module de Machine Learning de 75h se verra attribuer une partie conséquente sur le sujet des apprentissages supervisés et non supervisés, leurs mises en place et l’identification de leurs problèmes.

Définitions

Focus sur le NLP ou Natural Language Processing

C’est seulement il y a 40 ans que l’objectif de doter les ordinateurs de la capacité de comprendre le langage naturel au sens de courant a commencé. Cet objectif de compréhension du langage naturel par les ordinateurs – plus communément appelé traitement du langage naturel ou “natural language processing” en anglais (NLP)est le sujet de cet article. 

Le Natural Language Processing est considéré comme une branche de l’Intelligence Artificielle, mais est devenu au fil des années un domaine d’études intéressant en matière de statistiques informatiques et de fouille de données textuelles.  

La maitrise du NLP permet d’accéder à des opportunités professionnelles dans le secteur de la data science. Seul un data scientist qui maitrise les techniques de machine learning et deep learning sera capable d’utiliser ces modèles pour les appliquer à des problématiques de traitement du langage naturel. D’où la nécessité de se former à la data science au travers d’une formation spécialisée.

Qu’est ce que le NLP ? 

La NLP est une approche computationnelle de l’analyse des textes. 

“Il s’agit d’une gamme de techniques informatiques à motivation théorique pour l’analyse et la représentation de textes naturels à un ou plusieurs niveaux d’analyse linguistique dans le but d’obtenir un traitement du langage similaire à l’humain pour une série de tâches ou d’applications”.

Le NLP regroupe les techniques qui utilisent des ordinateurs pour analyser, déterminer la similarité sémantique entre des mots et traduire entre les langues. Ce domaine concerne généralement les langues écrites, mais il pourrait également s’appliquer à la parole. 

Dans cet article, nous aborderons les définitions et concepts nécessaires à la compréhension et méthodes nécessaires à la compréhension du NLP, les méthodes de l’analyse syntaxique ainsi que le modèle d’espace vectoriel pour le NLP au niveau du document. 

Définitions et concepts

Présentons d’abord quelques définitions et concepts utilisés en NLP:

  • un corpus est un ensemble de documents
  • le lexique est un ensemble de mots utilisés dans la langue. En NLP, le lexique fait généralement référence à l’ensemble des mots uniques contenus dans le corpus

Les axes d’analyse pris en NLP sont :

  • la morphologie traite de la structure des mots individuels. Ainsi, les techniques dans ce domaine comprendraient des méthodes pour endiguer, attribuer la partie des balises vocales…
  • la syntaxe concerne la structure des phrases et les règles pour les construire. Elle est particulièrement importante car elle permet de déterminer le sens d’une phrase, également appelé sémantique.
  • la sémantique

Revenons quelques instants sur la syntaxe : une structure syntaxique peut être créée grâce à l’utilisation de la grammaire qui spécifie les règles de la langue. Un type de grammaire communément utilisé en NLP est la grammaire sans contexte (CFGs). 

Un CFG comprend les parties suivantes :

  • des symboles des terminaux, qui peuvent être des mots ou de la ponctuation
  • des symboles non terminaux, qui peuvent être des parties de discours, de phrases…
  • des symboles de départ
  • ou encore un ensemble de règles avec un seul symbole non terminal à gauche et un ou plusieurs symboles à droite (terminaux ou non terminaux)

Les CFG ont certaines limites, mais ils peuvent s’acquitter de manière adéquate de certaines tâches de la NLP, telles que l’analyse syntaxique des phrases.

Un système de NLP devrait idéalement être capable de déterminer la structure du texte, afin de pouvoir répondre à des questions sur le sens ou la sémantique de la langue écrite. La première étape consiste à analyser les phrases en structures grammaticales. Cependant, l’analyse et la compréhension d’une langue naturelle à partir d’un domaine illimité se sont révélées extrêmement difficiles en raison de la complexité des langues naturelles, de l’ambiguïté des mots et des règles de grammaire difficiles. 

Cet article fournit une introduction au NLP, qui comprend des informations sur ses principales approches. 

Parmi les domaines de recherche fructueux en matière de NLP et de fouille de données textuelles, citons différentes méthodes pour la conversion de textes en données quantitatives, d’autres moyens de réduire les dimensions du texte, des techniques de visualisation des grands corpus,  et des approches qui prennent en compte la dimension temporelle de certaines collections de documents. 

Par conséquent, le NLP est utilisé dans une grande variété de disciplines pour résoudre de nombreux types de problèmes différents. L’analyse de texte est effectuée sur des textes allant de quelques mots saisis par l’utilisateur pour une requête Internet à de multiples documents qui doivent être résumés. La quantité et la disponibilité des données non structurées ont fortement augmenté au cours des dernières années. Cela a pris des formes telles que les blogs, les tweets et divers autres réseaux sociaux. Le NLP est idéal pour analyser ce type d’informations. 

Le Machine Learning et l’analyse de texte sont fréquemment utilisés pour améliorer l’utilité d’une application. 

Voici une brève liste des domaines d’application:

  • la recherche qui identifie des éléments spécifiques du texte. Elle peut être aussi simple que de trouver l’occurrence d’un nom dans un document ou peut impliquer l’utilisation de synonymes et d’orthographes/fausses orthographes alternatives pour trouver des entrées proches de la chaîne de recherche originale
  • la traduction automatique qui implique généralement la traduction d’une langue naturelle dans une autre. 
  • des résumés : le NLP a été utilisé avec succès pour résumer des paragraphes, articles, documents ou recueils de documents 
  • NER (Named-Entity Recognition) qui consiste à extraire du texte les noms des lieux, des personnes et des choses. Généralement, cette opération est utilisée en conjonction avec d’autres tâches du NLP, comme le traitement des requêtes

Les tâches du NLP utilisent fréquemment différentes techniques de Machine Learning. Une approche commune commence par la formation d’un modèle à l’exécution d’une tâche, la vérification que le modèle est correct, puis l’application du modèle à un problème.

Application du NLP

Le NLP peut nous aider dans de nombreuses tâches et ses champs d’application semblent s’élargir chaque jour. Mentionnons quelques exemples :

  • le NLP permet la reconnaissance et la prédiction des maladies sur la base des dossiers médicaux électroniques et de la parole du patient. Cette capacité est explorée dans des conditions de santé qui vont des maladies cardiovasculaires à la dépression et même à la schizophrénie. Par exemple, Amazon Comprehend Medical est un service qui utilise le NLP pour extraire les états pathologiques, les médicaments et les résultats des traitements à partir des notes des patients, des rapports d’essais cliniques et d’autres dossiers médicaux électroniques.
  • Les organisations peuvent déterminer ce que les clients disent d’un service ou d’un produit en identifiant et en extrayant des informations dans des sources telles que les réseaux sociaux. Cette analyse des sentiments peut fournir de nombreuses informations sur les choix des clients et les facteurs de décision.
  • Un inventeur travaillant chez IBM a mis au point un assistant cognitif qui fonctionne comme un moteur de recherche personnalisé en apprenant tout sur vous et en vous rappelant ensuite un nom, une chanson ou tout ce dont vous ne vous souvenez pas au moment où vous en avez besoin.
  • Le NLP est également utilisé dans les phases de recherche et de sélection de recrutement des talents, pour identifier les compétences des personnes susceptibles d’être embauchées et aussi pour repérer les prospects avant qu’ils ne deviennent actifs sur le marché du travail. 

Le NLP est particulièrement en plein essor dans le secteur des soins de santé. Cette technologie améliore la prestation des soins, le diagnostic des maladies et fait baisser les coûts, tandis que les organismes de soins de santé adoptent de plus en plus les dossiers de santé électroniques. Le fait que la documentation clinique puisse être améliorée signifie que les patients peuvent être mieux compris et bénéficier de meilleurs soins de santé.

 

Code Python montrant la déclaration et l'utilisation de tableaux, illustrant des exemples d'array en Python.
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Array Python : Guide Pratique pour Débutants

Les arrays en Python sont une composante essentielle pour gérer des structures de données efficaces et performantes. Contrairement aux listes classiques, ils offrent une solution optimisée pour stocker et manipuler des collections homogènes, grâce au module array ou à l’incontournable bibliothèque NumPy. Que vous soyez novice ou développeur chevronné, comprendre les arrays en Python vous permettra de mieux appréhender des concepts clés tels que le traitement de grandes quantités de données, les calculs numériques rapides et la manipulation avancée de tableaux multidimensionnels. Dans cet article, nous vous accompagnons étape par étape pour tout savoir sur les arrays : leur création, leurs différences avec les listes et leurs multiples cas d’utilisation en programmation.

Qu’est-ce qu’un array en Python

En Python, un array, ou tableau, est une structure de données fondamentale permettant de stocker des séquences ordonnées d’éléments de même type. Contrairement aux listes classiques, les arrays nécessitent l’importation explicite du module array ou l’utilisation de la bibliothèque NumPy pour leur création et manipulation. Ils se distinguent par leur capacité à gérer efficacement la mémoire, ce qui les rend idéaux pour le traitement de grandes quantités de données, notamment grâce à leur stockage contigu.

Les arrays Python imposent une homogénéité des types de données, comme des entiers ou des nombres à virgule flottante, ce qui favorise des calculs rapides et une gestion optimale des ressources système. Cette caractéristique les rend particulièrement utiles pour travailler avec des tableaux multidimensionnels, comme les arrays 2D, qui sont essentiels pour des projets d’analyse de données ou de machine learning.

Différence entre listes et arrays

Avant d’approfondir la création des arrays, il est important de différencier arrays et listes en Python. Bien que polyvalentes, les listes ne sont pas toujours adaptées à des tâches exigeantes impliquant des calculs intensifs ou des volumes de données très élevés. Voici une comparaison synthétique entre ces deux structures :

Caractéristique Listes Arrays
Type de données Éléments hétérogènes autorisés Éléments homogènes uniquement
Opérations arithmétiques Non supportées directement Supportées nativement (avec NumPy)
Flexibilité Très flexible Plus rigide, avec opérations optimisées
Mémoire Consommation plus importante Plus économe et efficace
Accès aux éléments Accès direct Similaire (nécessite parfois une boucle)
Performance Moins performante pour les calculs Optimisée pour les traitements numériques
Utilisation Données variées Données homogènes et calculs

Si vos besoins impliquent des calculs rapides ou la manipulation avancée de données, les arrays Python, notamment via NumPy, s’avèrent bien plus adaptés qu’une liste classique.

Création d’arrays avec des listes

Créer un array à partir de listes Python constitue la méthode la plus simple pour débuter avec ces structures. Vous aurez besoin d’importer le module array (offert par Python natif) ou d’utiliser la bibliothèque NumPy, plus complète. Voici comment procéder :

  1. Importer le module : Sélectionnez array (modèle natif) ou NumPy en fonction de vos besoins. Pour des tâches avancées, NumPy est la meilleure option.
  2. Transformer des listes en arrays : Spécifiez un type de données à l’aide d’un typecode ('i' pour les entiers, 'f' pour les flottants, etc.) ou utilisez simplement numpy.array().
  3. Utiliser des fonctionnalités avancées : Avec NumPy, effectuez des transformations d’array sans boucles explicites, optimisant ainsi les performances.

Voici un exemple d’implémentation avec NumPy :

import numpy as np
data = [1, 2, 3, 4, 5]
array_numpy = np.array(data)  # Conversion de la liste en array
print(array_numpy)

Pour revenir à une liste, utilisez .tolist(). Cette méthode facilite la transition entre types natifs et optimisés si nécessaire.

Un homme souriant travaillant sur un ordinateur portable, illustrant l'utilisation d'array en Python avec NumPy.

Création d’arrays avec le module array

Si vous préférez utiliser le module natif array, voici les étapes spécifiques :

  1. Importez le module : from array import array.
  2. Définissez le type de données : Par exemple, 'i' pour les entiers. Ce choix garantit une structure homogène.
  3. Initialisez l’array : Utilisez la syntaxe array('typecode', [éléments]). Exemple :
from array import array
arr = array('i', [1, 2, 3, 4])

Le module array est particulièrement utile pour des besoins spécifiques en gestion mémoire, tandis que NumPy est davantage conçu pour des cas complexes impliquant des tableaux 2D ou des calculs avancés.

Comment créer un array Python ?

Une fois les bases des arrays comprises, vous pouvez les créer via différentes approches. La fonction np.array() est l’une des méthodes les plus intuitives disponibles grâce à NumPy. Par exemple :

import numpy as np
arr = np.array([1, 2, 3, 4, 5])  # Crée un array unidimensionnel

Pour des arrays multidimensionnels, utilisez des listes imbriquées :

arr = np.array([[1, 2, 3], [4, 5, 6]])  # Tableau 2D

Alternativement, utilisez le module natif array en suivant les mêmes étapes décrites plus haut. Ces deux méthodes sont complémentaires et s’adaptent à vos besoins spécifiques en performance ou en simplicité.

En résumé, la création d’arrays est accessible à tout développeur grâce à ces outils robustes. Qu’il s’agisse de traiter des données simples ou de structurer des projets complexes, ces approches vous offrent une polyvalence inestimable.

Manipulation des éléments d’un array Python

L’accès et la modification des éléments dans un array Python reposent sur une indexation intuitive. Par exemple, utilisez :

  • arr[0] pour accéder au premier élément.
  • arr[-1] pour accéder au dernier élément.

Modifiez un élément avec une simple affectation, comme :

arr[1] = 10  # Change le deuxième élément en 10

Python facilite aussi le redimensionnement dynamique des arrays :

  • Ajoutez un élément avec .append().
  • Insérez une valeur grâce à .insert(index, valeur).

Enfin, supprimez des éléments avec des méthodes comme remove() ou pop().

Si vous travaillez avec des structures complexes (ex : arrays multidimensionnels), les bibliothèques comme NumPy apportent une puissance supplémentaire avec des fonctions optimisées telles que np.where() ou np.delete().

Méthodes pour supprimer un élément d’un array

Pour supprimer des éléments, plusieurs choix s’offrent à vous en fonction de vos besoins :

  • remove() : Élimine la première occurrence d’une valeur donnée.
  • pop() : Supprime et retourne un élément à un index précis.

Avec NumPy, vous pouvez utiliser des fonctions similaires adaptées aux besoins des tableaux multidimensionnels, telles que np.delete().

Méthodes essentielles des arrays Python

Méthode reverse()

Inversez l’ordre des éléments d’un array avec reverse() pour une manipulation rapide sans créer de nouvelles structures. Par exemple :

array.reverse()

Méthode sort()

Triez les éléments avec sort() ou, pour des arrays NumPy, utilisez np.sort() pour encore plus de flexibilité :

array.sort()

Méthodes count() et copie

Utilisez count() pour compter les occurrences d’un élément spécifique. Pour copier un array efficacement, privilégiez des outils comme numpy.copy() ou copy.deepcopy().

Utilisation des arrays Python en pratique

Boucles for et itérations

Les boucles for permettent une traversée simple des arrays pour des traitements élémentaires. Avec NumPy, vous pouvez explorer des fonctionnalités comme np.nditer() pour gérer des tableaux complexes.

Applications concrètes

Les arrays Python interviennent dans de nombreux domaines, notamment :

  • Analyse de données (tri, filtrage).
  • Calcul scientifique (simulations, algèbre linéaire).
  • Traitement d’images et manipulation de pixels.
  • Machine learning, avec des arrays multidimensionnels.

Les arrays en Python constituent un outil puissant et adaptable. Grâce à leur performance et leur flexibilité via des bibliothèques comme NumPy, ils ouvrent un large éventail de possibilités pour des applications variées. Plongez dans ces concepts et explorez leur potentiel pour améliorer vos projets Python et développer des algorithmes optimisés et performants.

Personne utilisant un ordinateur portable pour travailler sur un Jupyter Notebook, illustrant des fonctionnalités comme le téléchargement et l'installation sur Windows.
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Jupyter Notebook : 6 étapes essentielles pour le maîtriser efficacement

Dans l’univers de la programmation interactive et de l’analyse de données, Jupyter Notebook s’est imposé comme un outil incontournable. Cet environnement open-source constitue une solution idéale pour combiner code en direct, visualisations, équations mathématiques et explications claires dans un même document. Que vous soyez débutant en quête des bases ou expert souhaitant optimiser vos projets Python, cet article vous guidera à travers les nombreuses possibilités offertes par Jupyter Notebook tout en partageant des conseils pratiques adaptés à vos besoins.

Définition et présentation générale de Jupyter Notebook

Jupyter Notebook représente une avancée essentielle dans le domaine de la programmation interactive, et particulièrement en Python. Cette application web open-source, développée par le Projet Jupyter, permet de créer et de partager des documents dynamiques mêlant code actif, équations mathématiques, visualisations graphiques et texte explicatif.

Avec son environnement de développement interactif, elle a transformé la collaboration entre développeurs, data scientists et chercheurs. Jupyter Notebook s’articule autour de trois éléments principaux :

  • Une application web ergonomique pour l’écriture et l’interaction ;
  • Des kernels supportant divers langages comme Python, R ou Julia ;
  • Des fichiers autonomes regroupant des scripts, résultats analytiques et documentation.

Grâce à ces fonctionnalités, Jupyter Notebook s’impose comme un outil incontournable pour la programmation scientifique, le machine learning ou encore l’analyse de données dans des environnements de big data.

Installation et configuration

Découvrir Jupyter Notebook commence par une installation et une configuration simples, adaptées aussi bien aux débutants qu’aux professionnels. Voici les étapes essentielles :

  1. Assurez-vous que Python 3.3 ou une version ultérieure est installé. Pour une solution tout-en-un, Anaconda inclut Jupyter Notebook directement.
  2. Mettez à jour votre gestionnaire de paquets Python avec : pip3 install --upgrade pip.
  3. Installez Jupyter Notebook en utilisant la commande : pip3 install jupyter. Anaconda peut alternativement simplifier le processus d’installation sur Windows ou autres plateformes.
  4. Lancez votre serveur avec : jupyter notebook. L’interface utilisateur s’ouvre dans un navigateur.
  5. Pour personnaliser l’installation, générez un fichier de configuration avec : jupyter notebook --generate-config.
  6. Modifiez le fichier jupyter_notebook_config.py pour définir des paramètres avancés comme votre chemin par défaut ou vos connexions réseau.

Ces étapes permettent aussi d’intégrer Jupyter Notebook avec des outils comme Visual Studio Code (VS Code) pour bénéficier d’une expérience de développement plus enrichie.

Interface utilisateur et navigation

L’interface utilisateur de Jupyter Notebook est à la fois intuitive et puissante, optimisée pour maximiser la productivité de ses utilisateurs. Elle repose sur :

  • Le Notebook Dashboard, votre point de départ pour naviguer dans vos fichiers et ouvrir de nouveaux notebooks.
  • Un éditeur principal, comprenant une barre de menu complète, une barre d’outils personnalisable et des cellules interactives pour insérer du code ou du texte en markdown.

La navigation se déroule via deux modes principaux :

  • Mode Commande : Idéal pour manipuler l’ensemble du notebook, comme l’ajout/suppression de cellules.
  • Mode Édition : Réservé à la modification directe du contenu dans une cellule donnée.

Pour dynamiser davantage votre travail, des raccourcis clavier comme Shift + Enter (exécuter une cellule) ou Ctrl + S (sauvegarder) facilitent votre expérience. Ce système simple et fluide rend Jupyter Notebook parfait pour la programmation scientifique, le développement de code ou encore l’analyse de données.

Personne utilisant un Jupyter Notebook sur un ordinateur portable, avec des objets en arrière-plan, illustrant l'installation et l'utilisation de Jupyter Notebook sur Windows.

Structure et fonctionnement de base

Avec sa structure modulaire et flexible, Jupyter Notebook s’adapte à de nombreuses applications en programmation scientifique et en visualisation. Voici ses principaux éléments :

  • Notebooks (.ipynb) : Ces fichiers interactifs combinent code, résultats et documentation.
  • Système client-serveur : Le protocole ZMQ assure une exécution rapide et fluide dans divers langages.
  • Cellules : Deux types dominent – les cellules de code pour tout programme et celles en markdown pour formatage et explications.
  • Métadonnées : Elles contiennent des informations sur le kernel actif et d’autres spécifications du notebook.
  • Kernel : Il exécute les codes et mémorise l’état des variables d’un programme interactif.
  • Extensibilité : Grâce à son architecture, de nombreuses extensions peuvent être intégrées pour améliorer ses capacités.

En offrant une prise en charge multi-langages et une interface simple d’accès, Jupyter Notebook convient aussi bien aux débutants qu’aux utilisateurs avancés grâce à ses notebooks interactifs personnalisables.

Quelles sont les fonctionnalités essentielles ?

Les types de cellules définissent le cœur de l’expérience interactive dans Jupyter Notebook. Ces cellules se répartissent en trois catégories principales :

  • Les cellules de code : Pour exécuter des scripts Python, JavaScript ou d’autres langages.
  • Les cellules Markdown : Pour formater du texte avec des titres, listes ou équations mathématiques (LaTeX).
  • Les cellules Raw : Pour insérer du contenu brut non interprété.

Dans une cellule de code, vous pouvez utiliser des bibliothèques populaires telles que pandas (analyse de données), matplotlib (visualisation) ou scikit-learn (machine learning). Les résultats liés à ces bibliothèques s’affichent instantanément sous la cellule pour un développement rapide et intuitif.

L’utilisation du Markdown permet de structurer des notebooks clairs et lisibles, intégrant un contenu enrichi comme des tableaux ou des équations. Cette fonctionnalité est cruciale pour documenter des projets complexes, améliorer la collaboration ou partager des notebooks bien organisés.

Pour booster votre productivité, n’hésitez pas à tirer parti des raccourcis clavier. Voici quelques commandes fréquentes :

  • Shift + Enter : Exécuter la cellule courante et passer à la suivante.
  • A / B : Ajouter une cellule au-dessus ou en dessous.
  • DD : Supprimer une cellule existante.

Ces raccourcis, accessibles sur la plupart des plateformes comme Windows ou même Google Colab, optimisent les workflows fréquents des scientifiques des données et des développeurs Python.

Maîtriser les outils avancés de Jupyter Notebook

Gestion des kernels

Les kernels jouent un rôle central dans l’exécution du code de vos notebooks. Pour gérer efficacement ces éléments cruciaux :

  • Listez vos kernels actifs avec : jupyter kernelspec list.
  • Supprimez les kernels inutilisés grâce à : jupyter kernelspec remove.
  • Redémarrez régulièrement vos kernels pour maintenir des performances optimales lors de vos tâches de machine learning.

L’utilisation d’environnements virtuels via Anaconda ou pipenv permet également de travailler individuellement sur différents projets sans risque d’interférences entre les dépendances.

Sauvegarde et exportation des notebooks

Protégez et partagez votre travail en explorant les multiples options de sauvegarde et d’exportation :

  • Activez l’enregistrement automatique depuis le menu « Fichier ».
  • Exportez vos notebooks dans divers formats via « Fichier > Exporter » ou la commande terminal jupyter nbconvert.
  • Pour une conversion PDF, assurez-vous que les outils TeX et Pandoc sont installés au préalable.

Simplifiez aussi la gestion des fichiers en supprimant les données inutiles pour optimiser la taille des documents.

Vue d'un ordinateur portable affichant un code dans Jupyter Notebook, avec un stylo et un carnet à côté. Idéal pour découvrir le téléchargement et l'installation de Jupyter Notebook sur Windows.

Extensions principales et leur utilisation

Les extensions enrichissent encore davantage l’écosystème de Jupyter Notebook :

  • Table of Contents (toc2) : Pour une navigation organisée dans des notebooks complexes.
  • ExecuteTime : Utile pour mesurer le temps d’exécution des cellules.
  • Variable Inspector : Affiche un tableau récapitulatif des variables actives.
  • Codefolding : Améliore la lisibilité des scripts longs.

Ces extensions se configurent rapidement après installation via les commandes pip install jupyter_contrib_nbextensions et jupyter contrib nbextension install --sys-prefix.

JupyterLab vs Jupyter Notebook

Voici un comparatif des deux outils pour identifier celui qui convient à vos besoins :

Fonctionnalité Jupyter Notebook JupyterLab
Interface Simple et rapide Sophistiquée et modulaire
Extensions Support limité Support avancé
Collaboration Basique Fonctionnalités optimisées

JupyterLab se distingue par une personnalisation accrue et une gestion améliorée des projets complexes, idéale pour des environnements avancés.

Comment tirer le meilleur parti de Jupyter Notebook pour vos projets ?

L’intégration de visualisations interactives est essentielle pour enrichir vos notebooks. Grâce à des outils comme Matplotlib, Seaborn, Plotly ou encore IpyWidgets, vos analyses peuvent gagner en clarté et dynamisme. Ces bibliothèques transforment vos scripts Python en solutions interactives idéales pour la science des données ou des présentations professionnelles.

Pour structurer vos projets :

  • Organisez-les avec des sections claires en Markdown.
  • Documentez vos résultats pour chaque étape.
  • Sauvegardez vos travaux régulièrement et tirez parti d’un contrôle de version comme Git.

Enfin, en privilégiant la collaboration via des outils tels que Google Colab, Deepnote ou JupyterHub, vous pouvez élargir vos perspectives de travail en équipe tout en simplifiant le partage de projets.

Adopter Jupyter Notebook, c’est choisir un outil à la fois flexible et puissant, idéal pour relever les défis de la programmation moderne. De l’apprentissage initial aux analyses les plus poussées, il offre un éventail d’outils pour transformer vos idées en solutions concrètes.

 

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Dossier

Formation en data management : la gouvernance des données

Une formation pour devenir data manager telle qu’un Master data management a pour objectif de former des experts au traitement avancé de gros volumes de données. Pour ce faire, il va acquérir les compétences nécessaires pour maîtriser divers outils et techniques : récupération, stockage, analyse et visualisation des données. Cela concerne celles produites dans les différents systèmes d’information contenant des données massifs appliqués à tout secteur économique.

La mise en place d’une formation data management naît de la nécessité de former des professionnels à l’analyse du Big Data dans un contexte où les données collectées sont déterminantes dans la prise de décisions dans n’importe quel secteur.

Les sujets traités tout au long de la formation data management

  • Fondements technologiques du Big Data
  • Modèles de programmation pour le Big Data
  • Optimisation des gros volumes de données
  • Méthodes de récupération et de stockage des données
  • Gestion de la qualité des données (data quality)
  • Les flux de données et les modèles de prédiction
  • Apprentissage non supervisé
  • Traitement des données pour la Business Intelligence
  • Intelligence pour le Big Data
  • Visualisation de données
  • Protection des données (nouvelles tendances et loi sur la sécurité des données)
  • Exploration de données
  • Tendances de la cybersécurité

Les profils des candidats

Dans cette section, nous allons vous détailler certaines des caractéristiques du profil recommandé pour les personnes qui souhaitent suivre une formation data management.

Les écoles et formations continues ou à distance proposent généralement une étude de profil. Cela aide les candidats à mieux comprendre comment ils vont explorer les parcours de la formation. Par la même occasion, ils seront orientés vers les métiers faisant partie de leurs préférences où ils tireront la meilleure partie de leurs compétences.

competences-data-management

Capacités

  • Compétences mathématiques
  • Analyse du problème
  • Analyse des informations
  • Sensibilité organisationnelle
  • Compétence numérique
  • Capacité critique
  • Planification et organisation

Intérêts

  • Connaître les applications de l’analyse Big Data dans les entreprises et entreprises de tous secteurs
  • Maîtriser les techniques et outils disponibles pour la visualisation, le stockage, la gestion des données de références et l’utilisation des informations fournies par le Big Data
  • Élargir les connaissances en Intelligence artificielle
  • Connaître les dernières tendances en matière de droit de la cybersécurité et de la sécurité des données

Aspects de personnalité recommandés

  • Agilité mentale
  • Constance
  • Méticulosité
  • Précision
  • Discipline
  • Engagement

Les domaines professionnels du data manager

Voici quelques lignes directrices concernant les possibilités de placement auxquelles un étudiant en data management peut postuler à la fin de la formation.

Débouchés

Les opportunités professionnelles après une formation data management, y compris un Master, sont très larges. En effet, les données massives sont une réalité qui touche aujourd’hui tous les secteurs économiques et sociaux. L’analyse de données peut être appliquée dans des domaines. Cela peut aller de la gestion de l’information dans des entreprises publiques et privées à l’analyse de données Web en passant par l’analyse de données marketing et le développement de systèmes.

Fonctions et activités

  • Récupérer, analyser et organiser les informations de manière compréhensible pour aider les entreprises à prendre des décisions.
  • Gérer les outils utilisés pour la collecte et le stockage des données afin de configurer des systèmes de stockage et de traitement évolutifs.
  • Collaborer avec les entreprises et les institutions dans la prise de décisions concernant leurs activités après une analyse exhaustive des données et des informations disponibles.
  • Diriger les projets pour obtenir des connaissances grâce à des méthodologies efficaces d’analyse de données volumineuses.
  • Appliquer l’analyse et la gestion des données aux opportunités commerciales spécifiques d’une entreprise.
  • Construire des systèmes de veille stratégique en utilisant les outils les plus appropriés.
  • Concevoir et appliquer des solutions liées aux problèmes de sécurité et de confidentialité dans les environnements Big Data.

Perspectives d’emploi

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont l’un des principaux secteurs émergents dans lesquels les possibilités d’emploi sont à la hausse.

Aujourd’hui, on constate que la majorité des entreprises augmentent leurs investissements dans des projets Big Data et Intelligence artificielle. Ce fait signifie que le marché du travail dans ce secteur est très favorable pour trouver un emploi.

emplois-data-management

De plus, l’analyse et la gestion de données massives intéressent les entreprises de tout domaine. Ainsi, l’offre d’emploi est très large tant en nombre que dans des environnements où elle peut être pratiquée.

Formation complémentaire et études associées

En complément d’une formation data management, il est possible de suivre des cours de transformation numérique qui permettront d’avoir une vision plus large et actualisée du monde des affaires. De plus, tous les cours sur l’Intelligence artificielle, la cybersécurité ou sur d’autres aspects liés au Big Data sont utiles pour être au courant des dernières nouveautés technologiques du secteur. Il est important de rester à jour. La raison est que les technologies évoluent constamment.

Les entreprises prêtent attention aux bagages des postulants aux postes liés au Big Data qu’elles proposent. Toute acquisition de nouvelles compétences est également un atout, surtout sur le salaire. En effet, cela signifie que le candidat a enrichi son expérience en maîtrisant de nouvelles techniques.