Conseils

Comment créer des tableaux de bord efficaces ?

Etre data scientist, c’est aussi savoir mettre en valeur la donnée, la faire parler. La mode est aux tableaux de bord, ou aux dashboards, pour être dans l’air du temps !

Mais quels sont les astuces, les bons outils, les erreurs à ne pas commettre ? Je vous livre quelques secrets après être moi-même tombée dans tous les pièges 🙂

 

Combien d’indicateurs intégrer dans un tableau de bord ?

La question est fondamentale, car un tableau surchargé perd de son efficacité. Oui mais combien ? Il est nécessaire de choisir avec soin les KPIs que l’on souhaite suivre. Je conseillerais 4-5 indicateurs maximum sur un tableau de bord. Ca paraît peu ?

Oui, mais n’oubliez pas qu’il faut mettre en relief ces données, en les comparant. Par conséquent, à chaque KPI correspond une donnée en valeur, une courbe temporelle et un élément de comparaison (qui peut être, selon votre activité : évolution vs n-1, une comparaison géographique, sectorielle ou concurrentielle). Un facteur multiplicatif de 3 est donc à apposer à chaque indicateur.

Quelques astuces pour un bon tableau de bord

Un mot d’ordre : ne pas nécessiter d’être déchiffré. Un bon dashboard doit être lisible, on ne doit pas avoir besoin de réfléchir, de lire les légendes des graphes pour accéder à l’information. Dans le cas contraire, on perd le lecteur !  Par exemple, pourquoi ne pas ajouter directement sur un graphe de type ‘courbes’ les logos des concurrents ? Ou l’intitulé de la série, plutôt que de recourir à une légende qui nécessite d’incessants allers-retours visuels ?

Autre exemple, classer les barres d’un graphe par ordre décroissant permet immédiatement, dans le cas d’une série non temporelle, de voir l’entité qui a le mieux performé !

Une autre astuce est de mettre en place une grille de lecture immédiatement déchiffrable. En effet, les destinataires du tableau de bord ne sont pas au fait de savoir si une valeur donnée est correcte ou à améliorer. Par exemple, un taux de conversion de 2% est-il un bon taux ? Un indicateur de couleur (le bon vieux set de couleurs tricolore) permet d’un coup d’oeil de comprendre le sens de la donnée.

Quelles sont les erreurs les plus fréquentes ?

Le plus souvent, les dashboards sont peu lisibles en raison d’un surabondance, à la fois de mise en forme et de données. Par exemple, indiquer à la fois les valeurs et les légendes sur un graphe barre est redondant.

Par ailleurs, un mauvais choix de la représentation graphique peut nuire à l’information que l’on souhaite passer. Selon que l’on veut comparer des indicateurs entre eux, utiliser une ou plusieurs dimensions, le choix est primordial. Ne pas faire de la cosmétique coûte que coûte, si le dashboard ne doit comporter que des graphes barres pour être parlant, eh bien tant pis !

Quels outils privilégier ?

La question qu’il ne faut surtout pas commencer par se poser à mon sens ! De nombreux outils de dataviz et dashboarding sont disponibles sur le marché, et mettre en place un comparatif d’offres est déjà en soi un projet d’envergure.

Je conseillerais dans un premier temps d’oublier la notion d’outil pour se concentrer sur le besoin. Puis on bascule en mode agile : on ouvre son bon vieil excel, et on fait. On récupère les datas, on les fiabilise, on sort ses indicateurs, on les met en relief, on fait du sens. Puis on commence à créer son dashboard en extrayant la synthèse des insights qui sont inétressants à suivre dans le temps. Puis on recommence, et on améliore son dashboard. On le partage, on le challenge en mode amélioration continue.

Une fois que le tableau de bord est éprouvé, on peut envisager un déploiement sur un outil plus sophistiqué, et surtout automatisé (le graal) !

Dans ce cas, s’orienter vers une solution cloud et collaborative. Car cela permet de capitaliser sur les savoirs et les réflexions. Et évite les pratiques du type dashboard en pdf, non modifiable, en pièce jointe d’un email, figé dans le temps !

Pour aller plus loin ?

Je vous conseille de visionner le webinar que j’ai co-animé avec Rémi Vidal, co-fondateur d’Alphalyr et qui reprend ces éléments tout en vous apportant une méthodo simple mais efficace.

Bonne lecture !

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